Le 7ᵉ Sommet Union africaine – Union européenne, ouvert ce lundi après-midi à Luanda sous la présidence du chef de l’État angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, a été marqué par un appel fort du président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, en faveur d’un nouveau cadre de coopération fondé sur l’équité et les intérêts mutuels.
Dans son allocution, le diplomate a souligné l’émergence du continent comme « une puissance mondiale de croissance », rappelant que l’Afrique dispose d’atouts stratégiques majeurs : des marchés dynamiques, une population jeune et active, d’immenses ressources naturelles et un rôle de plus en plus structurant dans les chaînes de valeur internationales. Une réalité qui, selon lui, impose de repenser la relation économique avec l’Europe.
Mahmoud Ali Youssouf a plaidé pour des partenariats commerciaux véritablement équilibrés, déplorant les obstacles persistants qui freinent l’accès des produits africains aux marchés européens. Il a exhorté l’UE à lever les barrières tarifaires et non tarifaires encore en vigueur et à investir davantage dans la transformation locale des minerais, un secteur clé pour l’industrialisation du continent et la création d’emplois.
Le président de la Commission de l’UA a également insisté sur la nécessité d’un multilatéralisme renouvelé, fondé sur l’égalité, la confiance et le respect des souverainetés. À l’heure où les enjeux géoéconomiques et sécuritaires se complexifient, il a défendu une coopération qui privilégie la coresponsabilité et le partage des bénéfices.
Ces messages ont donné le ton d’une rencontre où les questions d’investissement, d’intégration économique et de justice commerciale devraient occuper une place centrale. Le sommet de Luanda, qui réunit dirigeants africains et européens les 24 et 25 novembre, est attendu comme une étape décisive pour redéfinir les contours du partenariat stratégique UA–UE à l’horizon 2030.
