Dans le cadre des travaux du 7ᵉ sommet Union Africaine – Union Européenne, entamés ce lundi à Luanda, le Président de la République, Ismail Omar Guelleh, a réaffirmé la nécessité d’un partenariat renforcé et structuré entre les deux continents face aux défis mondiaux actuels.
Lors de son intervention, le Chef de l’État a souligné que l’accélération des mutations internationales et la multiplication des crises imposent une coopération plus coordonnée entre l’Afrique et l’Europe. Il a rappelé la valeur stratégique de la « Vision Commune 2030 », adoptée lors du 6ᵉ sommet UA-UE en Belgique en 2022, qui, selon lui, constitue aujourd’hui la feuille de route d’un partenariat modernisé et équilibré.
« La Vision Commune 2030 représente le cadre d’action qui permettra aux deux continents de se positionner comme défenseurs résolus d’un multilatéralisme rénové, inclusif et efficace », a affirmé le Président Guelleh.
Le Chef de l’État a mis en avant plusieurs dossiers prioritaires nécessitant une collaboration immédiate. Parmi ceux-ci, la sécurisation de la mer Rouge, artère stratégique du commerce international et pivot de la sécurité énergétique, reste un enjeu majeur. Selon lui, la région connaît depuis 2023 des attaques contre les navires, des tensions régionales persistantes et une résurgence de la piraterie dans le Golfe d’Aden, perturbant les chaînes d’approvisionnement et fragilisant les économies africaines et européennes.
Pour y remédier, le Président Guelleh a plaidé pour une approche collective et coordonnée, incluant l’extension du mandat de l’Opération EUNAVFOR ASPIDES jusqu’en 2026 et son intégration dans une architecture régionale conforme aux principes de la Vision Commune 2030.
Par ailleurs, il a abordé les problématiques sécuritaires et humanitaires dans la Corne de l’Afrique, marquées par la guerre au Soudan, l’instabilité au Soudan du Sud, et l’accueil de près de 300.000 migrants sur le territoire djiboutien entre 2022 et 2025. Le Président Guelleh a insisté sur la nécessité d’un renforcement de la coopération avec l’IGAD, plateforme régionale clé pour la médiation, la diplomatie préventive et la sécurité frontalière.
Le Président djiboutien a enfin réitéré la volonté de son pays de faire du partenariat UA-UE « un modèle de coopération moderne, équilibrée et anticipative », tout en appelant l’Europe à concrétiser son soutien, conformément aux engagements du Dialogue Djibouti-UE de mars 2024 et aux consultations de mai 2025.
Le 7ᵉ sommet UA-UE se déroule à un moment crucial, alors que les deux continents cherchent à consolider un partenariat stratégique capable de répondre efficacement aux enjeux sécuritaires, économiques et géopolitiques du XXIᵉ siècle.
