La cinquième édition du Sommet de la Commission de l’Océan Indien (COI), tenue à Antananarivo, a été marquée par une déclaration forte et sans équivoque du président comorien Azali Assoumani. Devant ses homologues de la région et les partenaires internationaux, le Chef de l’État a rappelé que Mayotte est une partie intégrante de l’archipel des Comores, une position fondée, selon lui, sur le droit international.
S’exprimant dans un contexte régional tendu mais ouvert au dialogue, le président Assoumani a réitéré la volonté de son gouvernement de poursuivre un processus bilatéral engagé avec la France, représentée au sommet par le président Emmanuel Macron. « Il est temps de trouver une solution juste, moralement acceptable et juridiquement valable à ce différend territorial », a déclaré le président comorien, insistant sur la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Union des Comores.
Le différend autour de Mayotte, qui oppose Moroni à Paris depuis le référendum controversé de 1974, demeure un sujet sensible dans les relations franco-comoriennes. Toutefois, la position comorienne reste constante : Mayotte, géographiquement, historiquement et culturellement comorienne, doit être réintégrée à l’ensemble national.
Ce sommet régional, placé sous le signe de la coopération, du développement durable et de la sécurité maritime, a été également l’occasion pour les chefs d’État de renforcer leur engagement commun en faveur de la stabilité de l’océan Indien. Dans ce cadre, l’Union des Comores a rappelé son attachement à la paix, au dialogue et au respect du droit international comme socle des relations diplomatiques régionales.
L’intervention du président Azali a été accueillie avec intérêt et respect, même si la question de Mayotte reste épineuse pour les équilibres diplomatiques dans la zone. Le sommet a conclu sur une déclaration commune réaffirmant l’importance du multilatéralisme et du renforcement de la solidarité régionale, dans laquelle les Comores espèrent voir leur voix entendue.
