La mer Méditerranée continue d’engloutir des vies humaines dans l’indifférence générale. Selon un rapport publié ce mercredi 18 juin 2025 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 60 migrants ont disparu ces derniers jours dans deux naufrages distincts au large des côtes libyennes.
Le premier drame s’est produit le 12 juin près du port d’Alshab, à Tripoli. Un bateau transportant des migrants a chaviré, ne laissant que cinq survivants. L’OIM rapporte que 21 personnes sont toujours portées disparues. Parmi elles figurent six Érythréens dont trois femmes et trois enfants, cinq Pakistanais, quatre Égyptiens et deux Soudanais. L’identité de quatre autres victimes n’a pu être établie.
Moins de 24 heures plus tard, un second naufrage a eu lieu à environ 35 kilomètres à l’ouest de Tobrouk. Un seul rescapé, récupéré in extremis par des pêcheurs, a indiqué que 39 autres passagers étaient à bord de l’embarcation. Aucun d’entre eux n’a été retrouvé.
Ces tragédies s’ajoutent à une longue liste de pertes humaines sur la route migratoire la plus meurtrière au monde, selon l’OIM, qui appelle une nouvelle fois à « une action urgente et coordonnée pour éviter de nouvelles pertes humaines ».
Alors que l’été débute et que les départs en mer se multiplient, les ONG et les agences onusiennes multiplient les alertes sur les dangers que continuent d’affronter les migrants en quête de sécurité ou d’une vie meilleure en Europe.