La délégation gouvernementale dépêchée à Moundou dans le cadre des tensions consécutives au massacre de Mandekao est rentrée à N’Djamena ce lundi 9 juin 2025. Conduite par le Ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, le Général de Corps d’Armée Ali Ahmat Aghabache, la mission de terrain s’est achevée avec des messages forts d’apaisement et d’engagement en faveur de la paix.
Il est un peu plus de midi lorsque l’avion transportant les membres de la délégation se pose sur le tarmac de l’aéroport international Hassan Djamous. À sa sortie, le Général Aghabache, visage grave mais déterminé, salue brièvement les autorités présentes. Il revient de Moundou, ville marquée par les conséquences douloureuses du drame du 14 mai survenu à Mandekao, dans la province du Logone Occidental.
Une mission délicate au cœur de la crise
Aux côtés du ministre, figuraient notamment Ahmat Oumar Ahmat, ministre délégué à l’Administration du Territoire, et Zara Mahamat Issa, ministre de l’Action Sociale. Pendant deux jours, la délégation a sillonné les localités touchées, écouté les communautés, échangé avec les autorités locales et les forces de sécurité. L’objectif était clair : apaiser les tensions, restaurer la confiance et poser les jalons d’un dialogue durable.
« Cette mission traduit la détermination du gouvernement à apaiser les tensions, à restaurer la confiance et à encourager la cohésion sociale. Nous avons écouté les différentes parties, et des engagements concrets ont été pris », a déclaré le Général Ali Ahmat Aghabache à sa descente d’avion.
Des engagements concrets pour une paix durable
Parmi les avancées notables, la signature d’accords entre les deux principales communautés en conflit. Ces accords incluent des engagements réciproques pour la préservation de la paix, la promotion de la cohabitation pacifique et la réconciliation. La délégation repart donc avec le sentiment d’avoir ouvert une voie vers l’apaisement.
Mais au-delà des paroles, le défi reste immense : traduire ces engagements en actions concrètes. Car à Mandekao comme ailleurs, le retour à la paix ne pourra se construire que dans la durée, par des actes tangibles et une implication constante des autorités et des communautés.