
Le Tchad, un pays situé au cœur de l’Afrique centrale, qui a accédé à sa souveraineté nationale depuis le 11 août 1960. Ce pays dont l’économie repose sur l’agriculture et l’élevage, regorge de nombreuses ressources naturelles et minières qui favorisent son essor économique.
A la suite de l’exploitation du pétrole en 2003, les autorités du pays, entendent et promettent d’en faire du pays sinon de sa capitale N’Djamena la vitrine de l’Afrique centrale. Cette grande ambition des autorités du pays demeure une utopie en ce qui concerne le développement du secteur de l’immobilier.
Au-delà du manque d’une politique spécifique orientée vers le développement des infrastructures immobiliers, le coût élevé de matériaux de construction constitue un obstacle majeur pour le décollage du secteur.
La cherté des matériaux de construction au Tchad, une équation difficile à résoudre.
Pour construire une maison descente, répondant aux normes de qualité et de durabilité est une traversée du désert dû à l’augmentation vertigineuse des matériaux de construction dont une quantité importante pour ne dire la totalité est importée. Pourtant les autorités ont nourri l’ambition de faire du Tchad et de sa capitale, N’Djamena, une référence de l’Afrique centrale , hélas ce parie est loin d’être gagné. Si l’on pouvait culpabiliser le système de gouvernance du pays comme étant l’un des obstacles qui font obstruction au développement des infrastructures immobilières de qualité au Tchad, il est aussi crucial de citer la cherté des matériaux de construction comme sa coaccusée dans ce processus.

Le développement d’un pays passe nécessairement par l’émergence des infrastructures immobilières de qualité malheureusement tout porte à croire que cette politique n’est pas à la une des leitmotivs des autorités tchadiennes moins encore l’affaire de certains commerçants qui ne visent que la stimulation de leur chiffre d’affaires bien que le pays se noie dans l’abime du sous développement en termes de l’immobilier. Comparativement aux autres villes d’Afrique, les villes du Tchad restent toujours à l’état primitive et elles ne reflètent aucunement le modernisme du 21 e siècle.
A côté de la mauvaise foi des autorités du pays, le prix exorbitant des matériaux de construction tels que le fer, le bois, le ciment, les carreaux pour ne citer que ceux-là donnent un coup dur et freinent l’essor des infrastructures immobilières au Tchad. Dans les marchés de N’Djamena par exemple, un sac de ciment se vend entre 9500 FCFA et 8500 FCFA selon leur marque et qualité ( Dangotté, Cimaf, Robust et Sonacim) bien qu’une partie du ciment est produite localement par la société Nationale de Ciment ( SONACIM )et le groupe marocain Ciment d’Afrique (Cimaf). Ce phénomène impact négativement le décollage du secteur immobilier.
Dans un pays où la quasi-totalité des ressources financières allouées pour la construction des bâtiments résidentiels repose sur le salaire, il est impératif que les autorités tchadiennes revalorisent la politique de l’immobilier afin de permettre aux différentes villes du pays de Toumaï d’avoir un visage des cités du 21e siècle. Ils est aussi important, que les parties prenantes tels que le ministère de l’aménagement du territoire de l’habitat et de l’urbanisme, le ministère du commerce et de l’industrie, le ministère des transports, ainsi que les investisseurs étrangers et locaux mènent une politique coordonnée en prenant en compte les différents aspects de la vie quotidienne des populations ainsi que les ressources du pays afin de favoriser l’essor de l’immobilier au Tchad. Il est souhaitable d’encourager les producteurs locaux de matériaux de construction, en favorisant le climat d’affaires et leur garantir la sécurité sur tous les plans en vue d’attirer d’autres investisseurs.
Afin d’amorcer et améliorer le développement de l’immobilier au Tchad, il est primordial de définir les politiques publiques sur la base des réalités et surtout mettre au devant le patriotisme économique, seul gage d’un véritable développement durable.