Le chef du principal parti d’opposition tanzanien, Tundu Lissu, a comparu devant le tribunal cette semaine, accusé de trahison et d’incitation à la rébellion, des charges graves qui pourraient lui coûter la vie s’il est reconnu coupable.
Lors de l’audience, la justice a repoussé l’examen du dossier et décidé de maintenir l’opposant en détention provisoire jusqu’en juin. Le parquet reproche à Lissu d’avoir utilisé le slogan « Pas d’élections sans réformes » lors de ses récentes apparitions publiques, y voyant un appel à la désobéissance civile susceptible de perturber les élections prévues en octobre 2025.
Lissu, figure de proue du parti Chadema et arrivé deuxième à la présidentielle précédente avec 13 % des voix, rejette fermement ces accusations. Il affirme que son objectif est la réforme du système électoral, qu’il juge biaisé en faveur du parti au pouvoir, et non l’instigation d’un quelconque soulèvement.
L’affaire suscite l’inquiétude des défenseurs des droits humains et des observateurs internationaux, qui y voient une tentative d’étouffer la voix de l’opposition à l’approche d’échéances électorales cruciales pour la démocratie tanzanienne.
