Le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, a reçu en audience ce mercredi 11 juin au Palais de la Renaissance, le Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), Yvon Sana Bangui. Une rencontre à forte teneur économique, centrée sur plusieurs projets d’envergure pour la Centrafrique et l’ensemble de la zone CEMAC.
Au cœur des échanges, la relance de la cimenterie de Nzila, une infrastructure stratégique pour la reconstruction nationale. Le Gouverneur de la BEAC a fait part au chef de l’État des progrès enregistrés dans les négociations avec des partenaires techniques et financiers en vue de la réhabilitation de cette unité industrielle. Sa remise en service représenterait un levier majeur pour l’emploi local, la production de matériaux de construction et la réduction de la dépendance aux importations.
Autre sujet d’importance abordé : le projet de monétisation de l’or. Face à des réserves aurifères régionales estimées à seulement six tonnes, la BEAC entend mettre en place un mécanisme d’achat d’or en FCFA auprès d’acteurs locaux certifiés. L’objectif est clair : diversifier les réserves de change, renforcer la résilience financière de la zone CEMAC et accroître la souveraineté monétaire. Une démarche qui s’inscrit dans une vision à long terme, dans un contexte économique mondial de plus en plus incertain.
La question foncière de la future Agence BEAC de Bouar a également été évoquée. Le Gouverneur Sana Bangui a insisté sur l’urgence de délivrer le titre de propriété du terrain, condition préalable au lancement effectif des travaux. Ce projet est considéré comme une étape clé pour renforcer la présence institutionnelle de la banque centrale dans les régions de l’intérieur du pays.
À travers cette audience, le président Touadéra réaffirme sa volonté de collaborer étroitement avec les institutions financières sous-régionales pour accélérer le développement économique, tout en assurant une stabilité monétaire durable. Une dynamique saluée par la BEAC, qui entend jouer pleinement son rôle dans la transformation structurelle de l’Afrique centrale.
