Musique : Michelangelo Futurisman, l’étoile montante tchadienne de Douala qui défie les obstacles avec sa musique

Malgré les vents contraires, un jeune tchadien s’impose peu à peu dans le paysage musical de la diaspora. À l’état civil Bayang Michelangelo, mais plus connu sous le nom de scène Michelangelo Futurisman, cet étudiant tchadien installé à Douala poursuit une passion ardente pour la musique, entre difficultés financières et créativité sans bornes.

Né au Tchad, Michelangelo est arrivé au Cameroun pour ses études supérieures. Mais très vite, c’est une autre vocation qui s’est imposée à lui : la musique. En 2023, il compose son tout premier morceau, ouvrant une voie artistique qu’il ne cessera depuis d’explorer, avec courage et détermination.

« Je n’ai pas de studio à moi, pas de moyens solides, mais j’ai la foi et l’inspiration », confie le jeune artiste. Sans formation musicale classique, il s’inspire de ses racines et de son vécu pour créer des sons qui mêlent le zouk, le rap et les rythmes traditionnels tchadiens. Cette fusion atypique lui permet de se distinguer dans un univers musical souvent saturé par les mêmes sonorités.

Ses textes parlent d’amour, de résilience, d’identité et d’espoir. Il les enregistre avec les moyens du bord, parfois dans des chambres d’étudiant ou chez des amis, armé de son téléphone et d’un logiciel de montage amateur. « Quand l’inspiration vient, je ne peux pas attendre. Il faut que je crée, même si c’est avec rien », explique-t-il.

Michelangelo Futurisman ne se contente pas de chanter ; il rêve aussi d’unir les jeunes artistes tchadiens en exil, de construire un réseau de talents qui puissent s’entraider et se valoriser. « La musique tchadienne a du potentiel, mais elle manque de visibilité. On doit se lever et la faire entendre au monde », affirme-t-il.

Malgré les obstacles, Michelangelo a déjà réussi à capter l’attention d’un petit public à Douala, notamment grâce aux réseaux sociaux où il partage régulièrement ses freestyles et clips artisanaux. Son ambition : sortir un premier EP avant la fin de l’année, si les moyens le permettent.

Entre les cours, les petits boulots et les sessions d’enregistrement improvisées, Michelangelo Futurisman trace sa route, guidé par une seule certitude : « Tant qu’il y a du son, il y a de l’espoir. »

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