Guerre des généraux au Soudan: Le repérage au Soudan de systèmes d’armement de fabrication française suscite des questions.

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide ont-ils utilisé une technologie militaire de fabrication française dans le conflit qui les oppose à l’armée régulière soudanaise ? C’est ce qu’affirme Amnesty International et relayer par plusieurs médias internationaux.

Une technologie militaire de fabrication française installée sur des véhicules blindés de transport de troupes fabriqués par les Émirats arabes unis est utilisée sur le champ de bataille au Soudan, affirme l’ONG Amnesty International dans un communiqué daté du 14 novembre et rapporté par nos confrères du journal le courrier international. Le pays est déchiré depuis avril 2023 par un conflit entre l’armée régulière soudanaise et un groupe paramilitaire, les Forces de soutien rapide (RSF).

D’après le journal courrier international et selon le site anglophone Sudan Tribune, qui revient sur cette annonce, ces véhicules blindés de transport de troupes, connus sous le nom de “Nimr Ajban”, sont équipés du système Galix, fabriqué par Lacroix Defense et conçu en collaboration avec Nexter, désormais connu sous le nom de KNDS France. Le système permet de se défendre contre les attaques à courte portée en déployant des leurres, de la fumée et des projectiles.

Amnesty International a déclaré avoir vérifié des images des réseaux sociaux montrant des véhicules blindés de transport de troupes Nimr Ajban détruits ou capturés porteurs du système Galix. Ces véhicules blindés avaient été déployés par les RSF, soutenus par les Émirats arabes unis dans le conflit qui les oppose à l’armée soudanaise. Or l’ONU a imposé un embargo sur les armes à destination du Darfour. L’Union européenne, de son côté, impose également un embargo sur les armes au Soudan depuis 1994.

Un bilan humain beaucoup plus lourd qu’estimé

Ce rapport intervient alors que la crise au Soudan s’intensifie. Selon la BBC, le nombre de personnes mortes du fait du conflit est nettement plus élevé que ce qui avait été rapporté précédemment. Le site de la radiotélévision britannique s’appuie sur une nouvelle étude de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, qui estime le nombre de morts à plus de 61 000 personnes pour le seul État de Khartoum, dont quelque 26 000 directement liés aux violences. Jusqu’à présent, l’ONU et diverses agences d’aide humanitaire se fondaient sur le chiffre de 20 000 morts confirmés pour l’ensemble du pays.

La ville de Khartoum fait l’objet, depuis la fin de septembre, d’une âpre bataille entre les deux armées rivales. Le 26 septembre, l’armée soudanaise a lancé une importante opération terrestre, appuyée par des frappes aériennes et d’artillerie, afin de reconquérir la ville, tombée aux mains des RSF.

Avec Courrier international

TP Mazembé
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