Un nouvel épisode tragique endeuille la région du Haut-Mbomou, dans l’est de la République centrafricaine. Deux jeunes transporteurs ont été froidement abattus samedi 24 mai, à une dizaine de kilomètres de Mboki, alors qu’ils participaient à une activité de pêche collective sur les rives de la rivière Mbomou.
L’information a été rapportée par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), citant une source locale. Selon cette dernière, les deux victimes se trouvaient en pleine colonie de pêche lorsqu’elles ont été surprises par un groupe d’hommes armés, masqués et sortis subitement d’un campement non identifié. Sans sommation, les assaillants ont ouvert le feu, avant de disparaître dans la brousse, abandonnant les corps sans vie sur les lieux de l’attaque.
Le drame s’est produit dans une zone isolée et peu sécurisée, à environ 75 kilomètres d’Obo. En dépit de la gravité des faits, aucune autorité administrative ou sécuritaire n’a encore pu se rendre sur place pour récupérer les dépouilles, selon les informations obtenues.
Ce nouvel acte de violence illustre une fois de plus la persistance d’un climat d’insécurité dans le sud-est centrafricain, où de nombreux groupes armés continuent de semer la terreur en toute impunité. Les populations civiles, notamment les jeunes et les travailleurs informels comme les transporteurs, paient un lourd tribut à cette insécurité chronique.
Les habitants de Mboki, profondément choqués, appellent les autorités et les forces internationales, notamment la MINUSCA, à renforcer la protection des civils dans cette zone frontalière régulièrement livrée à l’anarchie.
